Une bonne réussie en vidéo nécessite beaucoup de travail avant tournage

Une vidéo professionnelle ne se produit pas en tournant le plus d’images possible puis en effectuant un montage et de la postproduction. Bien au contraire avant que le cadreur allume sa caméra il faut procéder à des travaux de préparation essentiels à la qualité future de la vidéo. Si ces étapes ne sont pas respectées et validées les délais de livraison seront forcément dépassés et le budget du tournage risque d’augmenter sensiblement.

Une bonne réalisation débute par de bons contacts

Afin de mener à bien une réalisation qui aboutira à la création d’une vidéo de qualité il est important de bien s’entendre avec son commanditaire. Les responsables de l’agence de communication doivent développer des relations de confiance avec leur client, elles facilitent une bonne compréhension mutuelle. Si un projet peut débuter par des échanges de mails pour commencer à cerner les besoins il va vite devenir important que les chargés de réalisation au sein de l’agence de communication entrent en contact physique avec leurs correspondants chez le client.

Après avoir fait connaissance il y a de fortes chances que certains besoins soient plus facilement exprimés par le client grâce aux questions judicieuses de nos professionnels. Eux-mêmes auront de meilleures sensations quant à l’état d’esprit du client. Cela influence beaucoup le traitement et l’angle par lequel ils traduiront en images les souhaits de l’entreprise. C’est lors de cette première rencontre que l’on va définir un planning de rendez-vous. Ils ne doivent pas trop être espacés dans le temps afin de ne pas perdre le fil des idées de réalisation qui vont être développées. On désignera également les membres des deux entités qui participeront à l’élaboration du scénario.

Que les idées fusent

Après la première prise de contact ont lieu des séances dites de brainstorming. Idéalement elles se tiennent en présence des deux équipes qui sont parties prenantes de la réalisation. Mieux vaut d’ailleurs que ce soient toujours les mêmes personnes qui se réunissent. Elles vont apprendre à se connaître et il ne sera pas nécessaire de valider à nouveau des concepts déjà adoptés. Ces réunions de brainstorming font partie d’un processus itératif qui doit partir d’idées générales que l’entreprise souhaite développer dans sa vidéo pour ensuite s’attacher à trouver les détails qui vont les faire comprendre au spectateur.

C’est ce que l’on appelle une approche top-down. On part des idées générales puis on les détaille. On va ensuite trouver des astuces de réalisation qui sont proposées par l’agence de communication pour les mettre en valeur. L’équipe entreprise peut aussi proposer des expériences vécues au sein de leur organisation qui viendront illustrer les propos détaillés. En règle générale, suivant la durée de la vidéo, il est contre-productif de développer plus de 3 à 5 idées générales. Trop d’informations tuent l’information.

Le scénario doit être verrouillé

Lorsque les idées fortes issues du brainstorming ont été bien isolées, détaillées puis validées on entre dans le cœur du sujet. L’écriture du scénario consiste à trouver un enchaînement logique de ces idées. La succession de leur évocation doit être naturelle et dynamique, le spectateur doit être séduit par l’évidence de leur ordre de présentation et bien sûr par les images qui leur servent de support. Il n’y a rien de plus décevant qu’une idée présentée au milieu d’autres alors qu’elle ne leur est pas logiquement liée. La langue populaire parle de cheveu sur la soupe, le théâtre romain classique parlait de « Deus ex-machina ». Une sorte de lapin qui surgit d’un chapeau de façon incongrue. La seule raison qui peut justifier ce genre de scénarisation est l’humour. Il ne faut pas négliger son pouvoir de persuasion, de nombreuses publicités actuelles l’utilisent de façon décalée.

La scénarisation est un cap assez technique de la réalisation. Il faut tout écrire en numérotant les plans. Le tournage ne se fait quasiment jamais dans l’ordre des plans il faut donc pouvoir identifier clairement ceux-ci pour faciliter ensuite le montage. Pour les projets complexes il ne faut pas hésiter à investir dans un script et/ou un storyboard. Le premier est un plan écrit qui détaille le scénario, les dialogues s’il y en a, le mouvements de caméras, etc. Il sert de fil conducteur à la production et facilite grandement le tournage car le réalisateur n’a qu’à le suivre à la lettre avec son cadreur. Le story-board est un outil similaire mais qui fonctionne à base de dessins qui figurent la succession des plans et des séquences. On peut même y consigner d’avance les effets de postproduction qui sont utilisés sur certains plans si leur aperçu dessiné permet au réalisateur et au cadreur de mieux comprendre le script.

Les coûts et le planning sont définis

Quand le scénario est bouclé et validé il faut lui attribuer des moyens afin de le réaliser. C’est maintenant que l’on choisit le format de tournage, le matériel à utiliser et les équipes à déployer. Tous les autres coûts doivent aussi être passés en revue et détaillés le plus précisément possible. Un budget de production c’est un peu établir le prévisionnel d’une start-up dont l’existence prendra fin à la diffusion de la vidéo. Plus le prévisionnel est détaillé moins les sujets de discordes seront nombreux entre l’équipe de réalisation et l’entreprise commanditaire. Il faut quand même se laisser une marge de manœuvre car tous les tournages de vidéos sont soumis à des imprévus. On pourra par exemple définir un pourcentage de dépassement de budget qui sera consigné par écrit.

Le planning de réalisation est l’éternel casse-tête de la profession. Beaucoup de facteurs influencent, en général de façon négative, son respect intégral. Les acteurs sont malades, la météo s’en mêle, le matériel tombe en panne, etc. Mieux vaut prévenir que guérir. Pour la réalisation il existe deux méthodes éprouvées pour éviter les dépassements trop importants. D’une part, comme pour le budget, il ne faut pas hésiter à prendre en compte un dépassement qui s’établit en nombres de jours supplémentaires. D’autre part, lors de l’écriture du script, il est judicieux de prévoir des stratégies de repli. Si par exemple les conditions météo empêchent le tournage d’une scène en extérieur on passe directement à une autre qui a lieu en intérieur. Tout est question de souplesse, c’est même la clé du succès pour l’élaboration d’une vidéo.

La proposition commerciale est élaborée

Forte de tous ces détails d’avant-tournage l’équipe de l’agence de communication est en mesure d’établir une proposition commerciale elle-même détaillée. Notez bien que si le scénario est très abouti et que l’on est allé jusqu’à la rédaction d’un script ou jusqu’au dessin d’un story-board il faudra penser soir à payer pour leur création, soit intégrer ce montant, déjà consommé, à la facture globale. Ce sont deux produits créatifs à haute valeur ajoutée. On peut appréhender un budget de réalisation comme un chantier. Il faut rémunérer des hommes, des outils, des accessoires et prévoir des frais, comme ceux de déplacement par exemple.

Les propositions commerciales des agences de communication aguerries sont négociables, dans certaines limites. Tout le monde doit faire des efforts, on ne peut pas travailler plus, avec plus de moyens et plus vite pour gagner moins au final. Cependant, il est toujours possible d’effectuer des devis gratuits préliminaires, avant scénario, qui donneront une idée au client des sommes à prévoir pour la réalisation. Enfin, il est toujours possible de payer, surtout pour un gros projet, en plusieurs fois sans frais. Si un bon contact a été établi entre l’agence de communication et son client et que les choses sont claires depuis le départ il y a de fortes chances que la réalisation de la vidéo soit couronnée de succès.